
Ci-git l’amie ma dame amante aimante domestiquée apprivoisée câlinée dorlotée puis seulement après des lunes de froidure mais de droiture sépulture moi appropriée violentée repoussée cognée battue volée violée violentée repoussée cognée vaincue sonnée pilonnée écrasée mâtée sale

sale j’ai épousé la baston l’indifférence un pilon de souffrance dans les affres de mon corps désincarné de poupée chiffon salie et re-salie. J’ai épousé la cruauté féroce et hyène, et les nuits de rudesse d’une brutale sévérité, et les jougs de vulgarité arrogante la barbarie constante implacable ta hargne inhumaine toi ton toit intransigeant si froid aussi bestial dalle

dalle j’ai embrassé la méchanceté agressive intransigeante comme on enlace une hydre un reptile la rage ta massivité Tempête imprévisible de grêles de grelots gris-amers râles

r
âles, je sombre dans ce gouffre aride chaste d’heur éros moi qui te chérissais d’exaltation fusionnelle je n’avais que toi plus un béguin de lyrisme et de passion dans le patio de ton âme dévoyée j’étais vestale tu me fis égérie enclave après plastron et me voici stèle épitaphe : mâle, ci-git mon âme sépulcre estourbie de ta brusquerie – si mâle.
